Monday, January 30, 2012

De nouveaux départs...

Advanced Consumer Marketing
Ces quelques jours de repos entre la fin du premier semestre et le début de mon nouveau cours, étaient les bienvenus... C'est donc bien ressourcé que j'ai commencé le second semestre du SMIO Master Program avec un cours avancé de Marketing. Une chance que j'ai eu pas mal de cours là dessus l'année dernière à Linnaeus (Växjö), du coup je dispose déjà de quelques bouquins qui pourront se révéler utile au cours des 6 prochaines semaines !

Alors Marketing, oui. Mais à un niveau plus avancé. Fini les 4Ps, on va plus loin dans la logique en s'orientant dans une perspective de service dans l'entreprise. Dans la plupart des industries et des marchés d'aujourd'hui, les entreprises ne peuvent pas developer une entreprise durable en offrant seulement un produit physique ou un service. Au lieu de cela les managers doivent reconnaître le fait que les clients, dans presque toutes les situations, ne consomment ou n'utilisent pas un produit physique ou un service de base, mais le service que ceux-ci peuvent leur fournir.

Per Frankelius a d'abord présenté le cours avec une introduction sur l'entreprise Kodak, récemment en faillite. En utilisateur confirmé de photographie argentique, Per explique la distinction de Kodak par rapport à ces concurrents orientés vers l'aire numérique. Il nous raconte ensuite quelques histoires sur ses expériences en entreprises, dont sa boîte de planche-à-voile qu'il avait basé sur ses relations clients...jusqu'à son dernier livre en 2011, complétant une collection impressionnante de publications. Bref, le type à un passé de surfeur et est passionné de photo. Ça me plaît !

D'après l'emploi du temps, nos cours sont basés sur 3 jours intensifs par semaine... À nous de nous arranger pour commencer à lire les articles scientifiques pendant le week end pour la semaine suivante. Sauf que l'on ne sait que le mardi, les détails de la présentation que l'on aura à faire en groupe le jeudi suivant. Par exemple, jeudi dernier, mon groupe de 5 personnes et moi avons présenté la logique de service pendant 12 min, comme les 9 autres groupes (un peu répétitif donc...) et l'on aura ces présentations toutes les semaines pour constituer 60% de la note. Les 40% restants sont complété par un exam individuel dans un mois !

En résumé ce cours s'annonce plutôt bien puisque je connais déjà pas mal le sujet, donc les lectures vont plus vite, et surtout on est plutôt libre dans l'organisation de notre semaine et ça c'est plutôt pas mal d'avoir un bon week end de libre ! Enfin, c'est sans compter le boulot que j'ai à faire en parallèle...


Sustainable Development in the Global Context
Étant intéressé par les problèmes actuels de développement durable, j'ai commencé ce cours de 15 crédits ECTS, étalé sur tout le second semestre (soit un cours par semaine). Sustainable Development in the Global Context est un cours interdisciplinaire ouvert à tous les étudiants n'ayant jamais pris de cours dans ce domaine. Ça nous donne une classe d'une dizaine de personne se retrouvant tous les mercredis soir pour écouter et réagir à l'intervention de chercheurs, professeurs ou étudiants du centre d'études de l'environnement Tema V.

Mon premier cours d'introduction fût intéressant et motivant, nous présentant un résumé de la scène environnementale mondiale de ces 30 dernières années. Le problème posé tout au long du cours est comment les flux internationaux et mondiales de ressources, du commerce, de matériel et des marchandises se sont développé, en particulier pendant la période d'après-guerre, ainsi que sur la façon dont les débats politiques et idéologiques sur ces questions ont évolué pendant cette période.

Un cours du soir qui demandera un peu de travail entre chaque cours, principalement de la lecture d'articles scientifiques basés sur le sujet de la semaine. À la fin de l'année, j'aurai à rédiger un papier de 4500 mots sur comment nous pouvons atteindre un développement durable mondial comme une contribution à la réunion de Rio +20, cet été 2012. Un peu de recherches en prévision donc...

Je suis plutôt motivé pour ce cours. Ça me permet d'avoir une approche plus globale des événements médiatisés dont l'on entend parler tous les jours...même si ça demandera un peu de travail en plus par rapport au programme SMIO ! Du coup si je valide tous mes cours, plus celui de développement durable et celui de suédois, j'aurais 52,5 crédits ECTS en un seul semestre...ça c'est de l'efficacité !

Monday, January 23, 2012

Réserve Naturelle de Tinnerö




Vendredi soir, une amie de Norrköping rencontrée à Växjö est venue passer la soirée à l'appart avec Caro, Nick, Mat et moi. Les filles et moi avons profité du fait qu'elle était en voiture pour aller prendre un peu l'air frais (très frais !) dans la réserve naturelle de Tinnerö, un poil au Sud de Linköping.


Datant seulement de 2006, cette réserve naturelle était auparavant un terrain d'entrainement militaire. Après s'être garé, nous avons été surpris de découvrir un petit lac complètement gelé où des joueurs de hockey sur glace amateurs s'échangeaient le palais ! Ok, il fait 0°C mais pas depuis assez longtemps pour geler tout un lac. Il y a surement un truc !


Nous avons continué jusqu'au lac Rosenkällasjön, qui marque la bordure sud de la réserve naturelle. Quand Gwendal était venu, nous avons tenté d'y arriver...en vain. Nous nous sommes donc baladé pendant près d'1h30 entre sapins et gros rochers, longeant le lac gelé avant de nous perdre dans la forêt et retrouvé la voiture avec une chance inouïe !


Sur ce plus grand lac, quelques suédois s'essayaient au patin à glace, sans peur d'y passer à travers, même en voyant de l'eau entre la rive et la plaque de glace épaisse de quelques centimètres ! Bref, ce bol d'air frais m'a fait beaucoup de bien... Le soir-même, j'ai invité quelques collègues de classe pour une soirée de fin de semestre. C'était super sympa ! Bien différent de voir certaines personnes en dehors des cours et avec quelques bières dans le ventre...


Saturday, January 21, 2012

Interview avec Jacques Guérin, organisateur du festival du Bout du Monde (2/2)

Suite et fin de mon interview avec Jacques Guérin, organisateur du festival du Bout du Monde. Vous pouvez retrouver la premiere partie de l'interview ici.


  • Comment appréhendez-vous les conditions météos ?
  • Alors nous sommes en Bretagne, au bout de la Terre, au bout du monde en presqu'île de Crozon... Ça fait parti du jeu. Ça fait parti du stress d'un organisateur, d'un producteur, d'une association et d'une équipe. Bon, il y a eu des années où il a flotté énormément, c'était à nous de mettre des copeaux de bois sur le site, de sécuriser les parcelles, les parkings et les campings. La pluie n'est pas synonyme d'annulation. C'est à dire qu'il y a un huissier de justice qui vient chaque année pour faire des photos en cas de gros soucis.

  • Vous êtes quand même bien préparé en cas de mauvais conditions ?
  • Oui, complètement. Nous sommes toujours préparé, c'est clair. Nous avons aussi une assurance annulation. Nous prévoyons le pire, mais mi-août en presqu'île de Crozon, nous pouvons très bien avoir un super week-end, ou bien un temps pourri comme la première année où il pleuvait le samedi la journée de 4h à 17h ! Nous avions malgré tout ouvert le site à 17h et le spectacle à eu lieu. Ça fait parti du jeu, nous ne sommes pas dans le sud de la France mais en Bretagne. C'est une belle région et un beau site !

  • Les artistes acceptent de jouer même s'il pleut ?
  • Bien sûr ! Nous faisons attention au coté technique alors ça se passe toujours bien.

  • Combien d'artistes présents en 2011?
  • Il y avait une trentaine d'artistes, soit environ 300-400 musiciens.

  • Et où trouvez-vous toutes ces découvertes musicales ?
  • C'est à nous d'écouter, d'être attentif des artistes en tournée, des sorties d'albums et sur d'autres festivals. Nous cherchons à écouter des choses qui sont rares que nous avons envie de dénicher.

  • C'est une prise de risque chaque année ?
  • La prise de risque artistique existe en permanence depuis la création du Bout du Monde. C'est à nous de faire découvrir des artistes moins connu qui nous viennent du monde entier. C'est la base du projet !

  • Comment gérez-vous les artistes qui annulent ?
  • C'est arrivé quelques fois, très peu mais c'est arrivé. Dans ce cas, c'est à nous d'être très réactif, de trouver une nouvelle formation disponible seulement un ou deux jours avant le festival.

  • Comme les artistes locaux avec qui vous avez l'habitude de travailler ?
  • Oui, ça peut être des artistes locaux mais aussi d'une autre région, comme un artiste en tournée. Nous savons que ce jour là, il est off et qu'il peut éventuellement venir.

  • Vous les prévenez à l'avance ?
  • Non, c'est impossible.

  • Pas de plan de secours ?
  • C'est jamais facile. Nous savons quels artistes sont dispo. mais nous ne pouvons pas décider à l'avance quel groupe nous allons prendre.

  • Seulement une liste d'artistes disponibles, au cas où ?
  • Non, c'est pas une liste d'artistes. Nous savons où sont les disponibilités mais après nous n'allons pas accoucher 15 noms. Ce sont plus des rencontres que nous avons pu faire dans le passé, nous les contactons et après nous les faisons venir. Il faut aller très vite !

  • En fait, vous avez l'habitude de travailler dans l'urgence...
  • Oui, ce sont des années d'expérience. Il faut être sage, à l'écoute, ressentir les choses, échanger, dialoguer... Ça ne s'apprend pas du jour au lendemain. Il faut être moteur, prendre en compte les bonnes décisions au bon moment et au bon endroit.

  • Comment avez-vous gérer la cyber-attaque de votre site internet en décembre 2011 ?
  • Ça nous étais déjà arrivé une fois ! Nous avons contacter notre hébergeur, sans nous affoler et quelques heures plus tard, tout était rentré dans l'ordre. Nous n'avons aucune idée du but de cette attaque, c'est pas non plus un coup d'état, il y a d'autres choses plus intéressantes dans la vie...

  • Comment gérez-vous la logistique du festival ?
  • Au Bout du Monde, il y a une régie technique générale reliée à tous nos partenaires techniques. Ce sont des accords que nous pouvons avoir sur l'organisation, le transport, la mise à disposition de matériel, le son et lumière, les scènes, les chapiteaux, etc.

  • C'est un réseau avec qui vous travaillez chaque année ?
  • Oui, nous ne travaillons qu'avec des professionnels. Après nous avons un certain nombre de matériel que nous avons acheté au fil du temps : des barrières, des câbles, des praticables, du mobilier pour les loges, du matériel de cuisine, etc. stocké dans un hangar de 400m2.

  • Et tout ça vous le sous-louez à d'autres festivals ?
  • Non, nous ne sous-louons pas. Nous pouvons prêter des boitiers électriques, des barrières, des choses comme ça mais nous ne sommes pas loueurs. Nous sommes organisateurs de concerts et producteurs de spectacles. Si je peux donner un petit-coup de main à une asso. ou une commune pour prêter des barrières, pourquoi pas ! Mais ça s'arrête là, nous n'en faisons pas notre profession. Nous louons un poule de matériel à des prestataires tous les ans pour l'organisation générale du festival, mais nous ne louons jamais notre propre matériel. Il est à disposition, comme par exemple les gobelets réutilisables et consignables que nous prêtons à d'autres assos.

  • Avez-vous un modèle de logistique repris chaque année ou est-ce un nouveau départ à chaque édition ?
  • Oui, nous avons 90% de logistiques qui fonctionne pareil chaque année. Le site s'agrandit pas donc nous savons combien il nous faut de barrières, de pinces, de plots, etc. Il n'y a pas beaucoup d'improvisation. Seulement quelques modifications pour améliorer le site en décorations et lumières ou pour l'organisation générale mais pas de gros chamboulements.

  • Quand démarre réellement l'organisation du festival ?
  • Maintenant et tout le reste de l'année en fait ! Là on est sur la programmation, en février nous commencerons la logistique, les demandes de devis, etc. 

  • Quels sont les imprévus auxquels vous vous attendez ?
  • La pluie, le vent. La météo c'est quelque chose d'incontrôlable. Ça peut aussi être une annulation d'artiste puisque ça nous est déjà arrivé. Les imprévus dans une organisation qui accueille 20.000 personnes par jour, il faut qu'il y en ai le moins possible. Il faut qu'on soit très carré ! Bon, les équipes sont rodés maintenant, elles savent ce qu'elles ont à faire. L'imprévu sur le festival du Bout du Monde, ça serait des choses que nous ne pouvons pas influencer, comme une tempête ou un ouragan. Mais nous sommes quand même préparé en termes de logistiques et d'organisation.

  • Comment appréhendez-vous les surprises ?
  • Comme je dis toujours, il faut garder son calme, rester serein, sage pour prendre les bonnes décisions. Il faut modérer les ardeurs de chacun, toujours fédérer les bénévoles et l'équipe. C'est comme un capitaine de bateau !

  • Si nous prenions un bateau, vous seriez plus le capitaine ou l'armateur ?
  • Le capitaine. Je me considère comme un artisan du spectacle. J'aime beaucoup mon métier et ce que je fais. J'ai une liberté de choix artistique, de travailler les gens avec qui je veux. C'est un luxe en 2011/2012 ! Je trouve qu'on continue de faire de belles choses avec les copains, les bénévoles et l'équipe. Le public nous dit "surtout grossissez pas trop !" C'est un festival qui plaît, où l'on aime bien venir, où l'on est bien accueilli. C'est ce qu'on aime au Bout du Monde !

  • Comment s'est passé la vente des 2500 pass à prix d'amis ?
  • Wow, ça s'est vendu en 10 min !

Voilà pour l'interview. Ça m'a été très utile pour mon cours et je remercie Jacques Guérin pour son ouverture d'esprit et ses réponses précises. Bon courage pour les 3 prochaines années !

Le site du festival du Bout du Monde possède toutes les infos nécessaires pour l'événement ;)

Friday, January 20, 2012

SMIO/ Project Management in International Settings

Aujourd'hui, je termine le plus long cours de ma première année. Project Management in International Settings (PMIS) a quand même commencé le 28 novembre 2011 ! Enfin c'est sans compter les 3 semaines de vacances à Noël... Voilà donc 6 semaines de cours qui s'achèvent. Mais en quoi ça correspondait ?

En gros, ce cours sur la gestion de projet avait trois objectifs :

  • Établir des concepts clés, de nous encourager à obtenir une connaissance approfondie de la gestion de projets internationaux et les impacts qu'ont la façon d'organiser un projet sur une organisation, ses employés et son résultat;
  • Encourager une attitude critique et réfléchie envers les théories, les travaux et les exemples des autres, ainsi que nos propres expériences;
  • Nous encourager à chercher, demander, d'expérimenter et d'analyser les théories qui s'appliquent à notre propre travail et celui des autres.

Ensuite chaque semaine était basée sur une même programme : 
Lundi - 2h de cours, introduction du thème abordé de la semaine.
Mardi - 1 personne par groupe s'entretient avec le prof par téléphone ou skype.
Vendredi - 4h de séminaire, présentation des travaux de la semaine en groupe.
Dimanche - Réflexion écrite de 200-600 mots sur le développement personnel.

Vous l'avez compris, il y avait un travail en groupe (de 4 personnes) et un travail personnel par semaine. Pour les travaux en groupe, il nous a fallu trouver un projet, fictif ou déjà existant, que notre équipe de managers devait présenter plus en profondeur en accentuant sur un point précis, au fur et à mesure que les semaines passent. Les quatre premières semaines se ressemblent donc pas mal. 



Le truc c'est que le prof nous donnait en plus une quinzaine d'articles scientifiques de 10-20 pages à lire chaque semaine et que l'on devait intégrer dans notre présentation. En fin de compte, Andy (Américain), Anne (Allemande) et Mario (Allemand, avec qui je travaille depuis le début de l'année) nous rencontrions du mardi au jeudi, de 10h à 19h. Beaucoup de boulot parce que le prof changeait sans arrêt les consignes, ne se souvenant plus de ce qu'il disait, mettant en ligne des infos différentes de ce qu'il disait vraiment...bref, le bordel !

Mario, moi, Andy & Anne.
Photo prouvant que l'on travaille beaucoup !

En plus de ces grosses présentations (7,5 crédits ECTS chacune) nous avions 8 interviews de chef de projet à réaliser en un mois (soit 2 interviews chacun), un group paper de 3500 mots et un individual paper de 5000 mots. Pour résumé, le prof pensait que nous allions seulement prendre une semaine de vacances sur les trois semaines où nous n'avions pas cours...

Du coup, nous avons réalisé les interviews et notre group paper pendant les vacances de Noël. Enfin, j'avoue, j'ai pas fait grand chose dans l'histoire... Au retour de vacances, il me restait une grosse semaine pour écrire l'individual paper, qui correspond à 30% de la note finale. Coup de chance, avec toutes ces plaintes, le prof a réduit le nombre de mots à 3500 ! On se serait cru en primaire avec tous les râleurs de la classe...mais bon.

Au final, puisque j'ai interviewé l'organisateur du festival du Bout du Monde, Mr Jacques Guérin, j'ai écrit mon papier sur la gestion de l'inattendu et de l'incertitude dans l'organisation de festivals. J'ai bossé 8h/jour pendant 2 jours (il faut croire que je travaille bien dans l'urgence). En maître de la procrastination, j'ai rendu mon papier juste à temps et j'étais plutôt fier du machin:

Project Management: How the managers of music festivals handle the unexpected and uncertainty?

Depuis, j'ai lu quelques autres devoirs et franchement, c'est ennuyant, ils parlent tous de la diversité des cultures dans une équipe de managers, des moyens de communication à l'international et de ses implications...bref, ce qu'on a vu et revu pendant les 4 premières semaines ! Le dernier cours, on n'a pu donner notre ressenti du cours au prof donc il a eu beaucoup de retour négatif.


Finalement, j'ai quand même apprécié ce cours dans un sens où l'on avait pas de réels cours mais j'ai beaucoup appris pendant les travaux de groupe. Et puis on s'est pas mal amusé pendant ce temps là ! Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre la note finale, profiter du week end et commencer le nouveau cours mardi matin : Advanced Consumer Marketing.

Thursday, January 19, 2012

Yad Kalashnikov Band

Non, je ne me met pas à parler russe. Yad Kalashnikov Band est le nom d'un groupe de rock festif suédois originaire de Linköping et composé d'une petite dizaine de musiciens (ça dépend des membres dispos lors d'un concert). Vendredi soir dernier, il organisait un concert pour la sortie de leur premier album, Kalabalik, sur le campus hospitalier de l'uni. J'y suis allé avec Mat, qui m'a fait découvrir le groupe à travers des vidéos, leurs morceaux en ligne (myspace et soundcloudet surtout depuis que j'ai rencontré quelques membres du groupe lors des soirées d'Halloween et Thanksgiving.

Yad Kalashnikov Band, live le 13/01/2012
En première partie de soirée, il y avait deux formations sur scène : Loke, un grand type d'Upsala avec une guitare pour ses chansons à texte et Vilde, un trio de gaillards pour un peu de musique folk suédoise. 

Entre chaque groupe, on entend du Caravan Palace. Enfin, vers 00h30, Yad Kalashnikov Band monte sur scène avec guitare, saxo, accordéon, contrebasse, violon, batterie et banjo. Les 10 première minutes sont époustouflante ! Ils occupent tout l'espace scénique et font monter la température de la salle. Les quelques 150 spectateurs sont ravis. Un grand type avec une longue barbe et habillé en militaire russe danse sans s'arrêter...comme la musique d'ailleurs ! L'ambiance est terriblement géniale.



Au bout de quelques morceaux, une des serveuses (ah oui, il y avait un peu de bouffe !) monte sur scène et ils interprètent un super titre ! Puis c'est au tour de Loke de venir rajouter un violon dans le bordel pour jouer un nouvel air de fête. Je ne comprends rien aux paroles, ou presque, mais l'ensemble donne un air doux, festif et à la fois révoltant, rageant ! Après une grosse heure de spectacle, le groupe termine par chanter l'hymne russe a cappella. Et c'est repris par le public ! C'est toujours surprenant de voir un groupe suédois reprendre l'hymne russe...

Une fois qu'une bonne partie du public est parti, on termine la soirée en restant parler avec les musiciens autour de quelques bières, exhibant le CD acheté avec fierté !

Wednesday, January 18, 2012

Interview avec Jacques Guérin, organisateur du festival du Bout du Monde (1/2)

Créé en 1994 par Jacques Guérin, Quai Ouest Musiques est concentrée sur quatre activités : (1) la production de spectacles sur Brest et la région Bretagne ; (2) la programmation de nombreuses grandes manifestations estivales (Fêtes maritimes : Brest 2000 - 96 - 92, Douarnenez 2000 - 96, Fête du Chant de Marins de Paimpol depuis 97, Jeudis du Port de Brest depuis 91, Mardis de Morgat...) ; (3) l'organisation de tournées d'artistes (The Silencers, Red Cardell, Les Goristes...) ; (4) l'organisation du Festival du Bout du Monde en Presqu'île de Crozon depuis 2000 (300 artistes et 60.000 festivaliers en 2007).

Dans le cadre de mon cours sur la gestion de projet, j'ai interviewé Jacques Guérin dans les locaux de Quai Ouest Musiques à Brest, le 27 décembre 2011. Les questions sont plus ou moins orienté sur la gestion de l'inattendu, des surprises et des imprévus. En voici la première partie !


  • Combien d'employés, de bénévoles et de partenaires pour le festival du Bout Du Monde ?
  • Il y a 1550 bénévoles qui viennent principalement de la presqu'île de Crozon, du Finistère ou de Bretagne et d'autres qui traversent toute la France pour venir sur les cinq semaines de chantier. En salariés, nous embauchons une soixantaine d'intermittents du spectacle et une quinzaine de personnes sur des contrats de deux à six mois pour la régie technique (électriciens, monteurs, et autres). Concernant les partenaires, dans le secteur économique nous avons plus d'une trentaine de partenaires, principalement des entreprises bretonnes (à part la brasserie Kronenbourg qui vient d'Alsace).

  • C'est une entreprise externe qui s'occupe du recrutement ?
  • Non c'est la production du festival qui embauche des intermittents et des techniciens en fonction de leurs qualités. Par exemple, ça peut être une personne qualifiée en technique générale, en régie électrique ou pour le magasin.

  • L'organisation du festival en lui-même, c'est uniquement les quatre personnes du bureau de Quai Ouest Musiques ?
  • Oui, c'est quatre personnes à l'année mais pas seulement sur le festival, nous avons d'autres projets en parallèle. Une personne qui est plus dans la production administrative, une deuxième personne qui gère tout ce qui est bénévolat et coordination, une troisième personne qui travaille sur la communication et les relations publiques et moi-même qui dirige le bazar avec une partie production, une partie programmation et de l'organisation générale.

  • Au niveau du financement, comment fonctionne le festival ?
  • C'est très simple, c'est de l'auto-financement à 97% avec un budget de 20,6 millions d'euros. Nous avons donc très peu de subventions. Uniquement sur des actions bien précises comme le transport de la part des communes, du conseil général et de la région Bretagne. Le reste, c'est du partenaire économique et privé et les recettes de billetteries,  des réservations, des pré-ventes et des bars.

  • Comment se déroule la gestion du site sur la presqu'île de Crozon à l'année ?
  • À l'année, certaines prairies ne sont pas du tout utilisées, uniquement de l'herbe recoupée avant le festival. Il y a juste quelques cultures.

  • Ce sont les mêmes agriculteurs chaque année ?
  • Il y a plus de 110 propriétaires de terrains dont seulement une dizaine d'agriculteurs. Ce sont des petites parcelles de 500m2 à un hectare. Sur l'espace scénique, qui fait à peu près trois hectares, on n'y ramasse que le foin, il n'y a pas d'agriculture du tout.

  • Que se passe t'il si un propriétaire décide de ne plus vous laissez libre-accès à son terrain ?
  • Nous gérons ça par le dialogue, par négociations mais en général ça se passe bien. Nous avons une convention qui nous lie en tripartie avec la communauté des communes, les agriculteurs et nous-mêmes.

  • Ce sont des contrats sur plusieurs années ?
  • Oui. En échange, nous donnons dix forfaits trois jours pour les propriétaires et leurs familles.

  • En plus d'un dédommagement financier ?
  • Non, il n'y a pas de dédommagement financier. Uniquement cet accord qui nous permet l'accès aux terrains et parcelles en contrepartie des forfaits.

  • Comment avez-vous géré la venue exceptionnelle de Manu Chao en 2003 ?
  • Ce n'était pas prévu au départ. Il faisait sa tourné mi-août et nous a proposé de venir. Le festival était fixé sur deux jours lorsque nous avons eu cette opportunité. Nous avons pesé le pour et le contre, demandé aux élus de la presqu'île de Crozon, aux bénévoles, et à l'équipe. On a dit 'Banco' ! Les infrastructures étaient déjà montées donc nous avons juste rajouté un jour de festival.

  • Tout ça s'est passé en une journée ?
  • Non, la décision a été prise en trois ou quatre jours. Il fallait être très réactif. Les festivaliers ont directement été mis au courant en juin. Après il a fallu faire un plateau artistique pour la scène principale (les autres scènes ne fonctionnaient pas ce lundi) alors nous avons invité les frères Morvan et Asian Dub Fundation. Après on a l'a géré en termes d'accueil du public, parking, camping, espace restaurant, etc. Tout était déjà prévu de toute façon. C'était un one shot !

  • D'où vous est venu l'ambition de mettre en place des gobelets réutilisables et consignables en 2007 ?
  • Nous ne sommes pas les précurseurs. Les allemands dans les stades de foot font ça depuis des années !

  • Pourquoi cette idée de l'instaurer en France, lors d'un festival de musique ?
  • Nous avons une association partenaire basée à Landerneau qui utilisait déjà des verres réutilisables et consignables à petite échelle lors de leurs fest-noz. Nous avons rencontré ces équipes et on s'est dit : pourquoi pas mettre ça en place à la dimension du Bout du Monde. C'est à dire que la première année, nous avons acheté 120.000 verres. C'était un pari puisqu'on ne savait pas exactement si ça allait marcher ou non. Et en fin de compte, nous avons expliqué les choses par rapport à la propreté, à l'environnement et à l'écologie. Ça a frappé le public qui a adhéré tout de suite. Consigne à 1€ puis déconsigne. Avant de parler écologie, on parle surtout de réutiliser et consigner. C'est simplement que boire un verre puis le jeter ne sert à rien ! Ça a éliminer tous les verres en plastiques qui se baladaient sur la prairie... En terme d'environnement et de qualité du site, nous avons beaucoup gagné.

  • Pourquoi avoir limiter le nombre de festivaliers à 60.000 ?
  • Pour que le festival reste à taille humaine, pour que le public qui nous fait confiance garde cette fidélité et cette convivialité qu'ils aiment bien. Nous voulons aussi bien accueillir les gens, non pas comme dans un stade de foot où il faut battre des records d'affluence ! C'est un choix de production, de financement, de philosophie. C'est une identité. Nous sommes là pour faire de belles choses, que ça soit bien organisé et que ça plaise au public. Voilà, nous n'irons pas au delà de 20.000 par jour.

La suite de l'interview par ici : Interview avec Jacques Guérin (2/2).

Le résultat de l'interview dans mon cours sur la gestion de projet: Project Management: How the managers of music festivals handle the unexpected and uncertainty?

Vous pouvez aussi visiter le site du festival du Bout du Monde.

Sunday, January 15, 2012

Photo du mois de janvier : bulles à Copenhague

Le quartier de Christiania dans Copenhague au Danemark.
Photo prise à l'occasion du 40ème anniversaire de Christiania. Ces enfants s'amusaient paisiblement avec leurs bulles de savon grâce au dispositif préparé par de vieux rêveurs...qui faisaient des bulles de fumée d'un tout autre genre au rythme de la musique live transcendante des alentours.

Monday, January 9, 2012

Hugo, LE RETOUR.

Ça y est, plus de trois semaines se sont écoulées depuis que j'ai quitté Linköping. Ça ne m'a pas vraiment manqué puisque j'ai pas mal bougé pendant tout ce temps ! Oui, j'ai attrapé la maladie de la bougeotte mais je n'ai pas vraiment envie de m'en débarrasser de si tôt... Pour résumer tout ça en quelques lignes, je ne sais pas trop par où commencer...

East Side Gallery, Berlin.
D'abord mes quelques jours à Berlin étaient géniaux ! Bien qu'il faisait plus froid qu'en Suède, nous avons passé notre temps dehors. On s'est baladé de quartiers en quartiers pour découvrir le milieu underground de Berlin, les marchés de Noël et malgré tout quelques sites bien touristiques... Bien trop fatigué en soirée, nous n'avons pas expérimenté la scène nocturne (hélas!). Je dois quand même souligner la présence d'un super bar à cocktails : Gainsbourg - Le Club. Ça m'a vraiment envie donné l'envie de revisiter cette ville sur une plus longue durée (et pourquoi pas un semestre ?) !

Mat et moi à La Torche, France.
Séjour bien trop court, ok. Mais il fallait quand même rentrer pour Noël ! Mon coloc américain était aussi de la partie...Mat m'a rejoint à l'aéroport de Berlin pour faire route ensemble jusque ma Bretagne natale. Nous avions un programme surchargé avec une raclette chez des amis, Noël en famille, des soirées de retrouvailles, la visite des points touristiques locaux, l'anniversaire de mon frère et même (un peu) de boulot ! L'air breton fût fort apprécié pour nous deux, de quoi nous remplir les poumons pour quelques mois de plus dans le frigo-tout-là-haut !

Benoit, Mat & Caro.
Une foi Caro également arrivée en Bretagne pour quelques jours, nous voilà tous réuni pour partir une semaine de ski dans les Alpes ! Nous sommes parti la veille du nouvel an, pour fêter la saint sylvestre au beau milieu des montagnes à La Toussuire...et quel succès, Ben nous avait préparé une super tartiflette ! Rien de mieux pour faire le plein d'énergie pour les jours de skis qui suivaient... Les deux débutants s'en sont très bien sorti, Ben skie maintenant comme un pro et tout ça malgré les deux jours de tempête qui nous bouffé 2 jours sur nos 6 prévus ! Il n'y a pas à dire, on s'est gavé de saucisson, fromage, poudreuse, bières, etc. pour les prochains mois...

Moi et M. Storm !
Après cette semaine épuisante, viens le temps de rentrer à Linköping...là où il a finalement neigé après de longs mois d'attente ! Après 4 trains, 2 bus et 1 avion (et une nuit à Lund), je suis rentré depuis hier soir. Au programme des deux prochaines semaines : rattraper tout le retard perdu afin de terminer mon dernier cours du premier semestre et...trouver une station de ski dans les environs aussi !


>> Photos de Berlin : par ici.
>> Photos de La Toussuire : par là.